En juin 2019, un groupe de chercheurs de l’université de Modène et de Reggio Emilia (Italie) a publié les résultats d’une étude inédite. Il s’agissait d’observer spécifiquement l’action des terpènes, composés du Cannabis Sativa L., extraits de 17 variétés d’huiles essentielles de chanvre.
Les chercheurs ont identifié, sur les 17 variétés d’huile essentielle de chanvre examinées, 71 composés différents. Celles-ci contiendraient principalement des alpha et béta-pinène, des béta-myrcène et béta-caryophyllène, c’est-à-dire des agents antibactériens, antiseptiques et antifongiques, entre autres propriétés.
Une activité inhibitrice avérée sur la plupart des souches présentées
De là, diverses expériences ont démontré que ces huiles essentielles ont une action sur les micro-organismes pathogènes, particulièrement lorsqu’ils sont présents dans les aliments ou un environnement industriel de transformation et conservation des aliments (cuisines, chaînes de préparation, etc.).
Plus précisément, elles altèrent les bactéries à Gram positif, très résistantes aux processus de désinfection et… aux antibiotiques. Parmi celles-ci, les staphylocoques (notamment doré, responsable de nombreuses infections chez l’homme et l’animal, parfois mortelles), les bacillus (présents dans des environnements fermentés, comme les conserves, responsables de certaines dégradations alimentaires, par exemple) et les listeria (causent la listériose chez l’homme, via l’absorption de produits d’origine animale, extrêmement dangereuse en cas de grossesse).
On précise que ce protocole expérimental a été mené dans le cadre de recherches liées à l’activité agro-alimentaire, dont le domaine de la transformation des aliments. Les scientifiques ont également pu quantifier la teneur des huiles essentielles de chanvre en cannabinoïdes (dont le THC et le CBD), mais à ce propos les résultats n’ont pas été communiqués.
